« Et, parfois, la scène semble exister davantage que le monde, elle est plus présente que nos vies, plus émouvante et vraisemblable que la réalité, plus effrayante que nos cauchemars. »
Éric Vuillard, Tristesse de la terre
Le Grand Courbe est un personnage-monstre-voix du Peer Gynt de Ibsen. À la question « Qui es-tu ? » que lui pose Peer Gynt, le Grand Courbe répond : « Moi-même. Peux-tu en dire autant ? ».
Au sein du laboratoire « Le Grand Courbe », le projet est d’explorer les possibilités du théâtre pour s’aider à penser l’expérience humaine et les façons d’habiter le monde. Cette exploration vise une pensée ancrée, rendue sensible, attachée au texte, au souffle, au rythme, à la voix, au corps, aux images.
Ainsi, la perspective est d’ouvrir un espace de rencontres, de recherches et d’échanges créatifs, un espace poétique de fabrique humaniste.
Nos créations
Spectacles – théâtre
Lectures à haute voix
Le Grand Courbe explore différentes dimensions de la création théâtrale qui vont de l’écriture originale à l’adaptation de textes classiques ou contemporains.
Le théâtre du Grand Courbe étant avant tout lié à un besoin de dire, les choix d’écriture sont marqués par une forme d’engagement, sans qu’il soit jamais question pour autant d’abandonner la poésie. L’ambition est de donner une forme sensible aux idées et aux réflexions qu’il nous semble salutaire de partager.
Nous proposons, au sein du laboratoire théâtral « Le Grand Courbe », un format simple de spectacles-lectures à haute voix, afin de faire vivre et de partager de beaux textes de la littérature.
LE PRINCIPE
Deux envies fondent le projet. D’une part, il y a celle de renouer avec la pratique ancestrale de la lecture à voix haute parce qu’elle ouvre un espace de partage des textes, un collectif d’écoute. D’autre part, il y a celle de faire résonner la vitalité des textes dits « classiques », de les revendiquer comme des éclaireurs d’existences aujourd’hui encore et plus que jamais peut-être, l’envie de les offrir comme émotions et matières à penser concrètes, présentes, réelles.
LA FORME
Dans une durée d’une heure environ, nous mettons en voix une œuvre choisie en alternant extraits lus et narration, afin de permettre une sorte de « traversée du texte ». Un court temps d’échanges autour de l’œuvre, de son auteur, de son contexte et de ses échos actuels est possible ensuite, pour donner à chacun.e l’occasion d’enrichir sa réception de celles des autres.